Centhini, l’épopée soufie de Java. "Les chants de l’île à dormir debout".
Introduction par l'auteur du livre, Elizabeth D. Inandiak
Lecture musicale de l’épopée indonésienne avec Pascal Fauliot et Malika Halbaoui
Musique par James Serre
Le Livre de Centhini est l’équivalent javanais du Mahâbhârata ou des Mille et Une Nuits. Cette époustouflante saga conte avec poésie et humour les péripéties de deux princes et d’une princesse qui tentent d’échapper à leurs poursuivants, avec en toile de fond les traditions chamaniques, indiennes et musulmanes des derniers sultans soufis de l’île de Java.
La recomposition à neuf d’Élizabeth D. Inandiak, sur laquelle est basée cette lecture musicale, restitue la quintessence de ce joyau littéraire. Deux éditions sont disponibles pour ce livre : Les Editions du Relié et l’édition de poche Seuil Point Sagesse.
ELIZABETH D.INANDIAK
Écrivain, reporter, scénariste, traductrice, engagée dans diverses communautés villageoises frappées par des catastrophes naturelles ou humaines en Indonésie, où elle vit depuis 1990.
Auteure entre autres de : « Les Chants de l’Ile à Dormir Debout – Le Livre de Centhini » Prix de la Francophonie –Asie 2003 (Le Relié-Seuil – Poche Point Sagesse), « le Banian Blanc » (contes, mythes et rêves autour du volcan Merapi, Yogyakarta, Indonésie) (Babad Alas), « Rêves de l’île d’Or » (récits autour des ruines du plus grand centre de savoirs Bouddhistes d’Asie du Sud-Est, Muara Jambi, Sumatra) (Babad Alas). Co-auteur du livre « Ma vie Balagan » (autobiographie de Marceline Loridan Ivens, cinéaste, rescapée du camp d’Auschwitz-Birkenau- Robert Laffont). Co-scénariste de films : « Havre » de Juliet Berto, « Une Histoire de Vent » de Joris Ivens et Marceline Loridan (tournée en Chine), « Berau, sur les traces de Conrad » de Frédéric Compain (tourné à Singapour et Kalimantan, Indonésie) « La Petite Prairie aux Bouleaux » de Marceline Loridan (tourné à Auschwitz-Birkenau). Co-traductrice en indonésien du livre « Soufisme, cœur de l’Islam » (« Jalan Kebahagiaan-Tasawuf Kalbu Islam ») (Marwa) par Cheikh Khaled Bentounes, de la section indonésienne du site des archives bouddhistes tibétaines d’Alexandre Berzin (
www.studybuddhism), traductrice du roman indonésien « Saman » (Flammarion) de Ayu Utami…
PASCAL FAULIOT
Parmi les pionniers du renouveau du conte, il est devenu le spécialiste des contes de sagesse et des légendes de l’Asie. Il rejoint la première équipe du CLIO de Bruno de la Salle dès 1981 où il co-écrit le “Récit de Schéhérazade” et le “Cycle du Roi Arthur” pour Le Festival d’Avignon et France-Culture. Il collabore ensuite à la Cie du Cercle d’Abbi Patrix, avant de fonder la Cie Hamsa avec Martine Salmon, chorégraphe et slameuse. C’est en pratiquant dans son adolescence les Arts Martiaux japonais avec un maître très expert en contes zen et en légendes de samouraïs qu’il prend goût à l’art du récit ! Il recueille ces histoires et les publie en 1981 sous le titre « Les contes des Arts Martiaux » (Albin Michel), un ouvrage, traduit dans plusieurs langues, qui fait référence. Il écrit ensuite 18 recueils de contes et légendes, notamment aux éditions du Seuil dans la collection “Contes des Sages” créée par Henri Gougaud. Dernièrement, il participe à des créations de Yoshi Oïda, l’un des acteurs emblématiques de Peter Brook.
MALIKA HALBAOUI
Malika Halbaoui est née au Maroc où la culture orale tient encore une grande place. Dans la tradition berbère dont elle est issue, le chant, la poésie, la parole scandée étaientt souvent d’usage et accompagnaient les gestes coutumiers dans les fêtes, tissages, récoltes. Il lui a fallu des années pour inventorier cet héritage et le marier à la langue française. Sa vocation de conteuse professionnelle s’impose lors de sa rencontre avec Nacer Khémir, cinéaste-conteur, en 1992, qui l’invite à participer à un enregistrement des Mille et Une Nuits sur France Culture. Elle raconte alors dans les bibliothèques et de nombreux festivals de conte en France, au Canada et en Afrique. Elle est aujourd’hui conteuse depuis 24 ans. Editée dans la revue Action Poétique en 1991, encouragée par des poètes reconnus - Kateb Yacine, Philippe Tancelin -, la dimension poétique prend place de plus en plus dans ses créations comme en témoignent aussi ses publications : « La fiancée d’Anzar » - recueil de poésie, - éditions du Cygne et les « Contes des sages berbères » -Ed. du Seuil- ainsi que les albums « Le lion qui avait perdu sa crinière » et « La gazelle étoilée » aux Ed. Cipango.
JAMES SERRE
Musicien, concertiste et conférencier, spécialisé dans les musiques d’Asie mineure et dans les musiques savantes et spirituelles de l’Empire ottoman. Il pratique et enseigne le ney (flûte en roseau) et le rabâb, deux instruments investis d’une forte valeur symbolique et sacrée dans les concerts spirituels des derviches tourneurs Mevlevi. Il pratique également le luth tanbûr à archet et le bendir, deux instruments qui appartiennent à la musique savante ottomane.
Passionné par les voyages et les sonorités de l’Orient, c’est à Istanbul, creuset de l’art musical ottoman, qu’il reçoit une réelle initiation instrumentale et philosophique. Il y fréquente assidûment le Meşkhane Alipaşa (école des arts traditionnels ottomans), du maître de ney et de chant Hafîz Ahmed Şahin et s’initie à la musique ottomane et soufie auprès des grands maîtres stambouliotes tels que, Neyzen Ömer Erdoğdular, Neyzen Hüseyin Ozkılıç, Tanbûri Murat Aydemir, Udî Necati Çelik et Rabâbî Mehmet Refik Kaya.
Instruments pratiqués : flûte ney, rabâb, yâylî tanbûr, bendir.