A chaque phase du jeu [d'échec], le joueur est libre de choisir entre plusieurs possibilités, mais chaque mouvement entraînera une série de conséquences inéluctables, de sorte que la nécessité délimite de plus en plus le choix libre, la fin du jeu n'apparaissant pas comme le fruit du hasard mais comme le résultat de lois rigoureuses.
C'est ici que se révèle non seulement la relation entre la volonté et le destin mais également entre la liberté et la connaissance : à moins d'une inadvertance de l'adversaire, le joueur ne sauvegardera sa liberté d'action que dans la mesure où ses décisions coïncideront avec la nature du jeu, c'est-à-dire avec les possibilités que celui-ci implique. Autrement dit, la liberté de l'action est ici solidaire de la prévoyance, de la connaissance des possibilités ; inversement, l'impulsion aveugle, pour libre et spontanée qu'elle paraisse au premier moment, se révèle en fin de compte comme une non liberté.
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