Laurence Lécuyer est ethnologue-anthropologue. Elle enseigne l’anthropologie de l’Inde à l’INALCO et passe chaque année plusieurs mois en Inde pour ses recherches. Elle côtoie le monde indien depuis quinze ans, et a vécu également au Maroc, en Tunisie, au Burkina Faso, en Thaïlande, au Mexique, en Malaisie. Originaire d’un village des Alpes du sud, elle commence à vivre entre les Alpes et l’Asie dès l’âge de vingt ans. Ses recherches portent sur un type de voile en Inde, appelé le ghunghat, qui n’est n’est pas déterminé par les appartenances religieuses et est dominé par une forte dimension relationnelle.

C’est au cours d’un séjour de terrain en Inde en anthropologie dans l’été 2016 qu’elle a rencontré un homme hors du commun : Le leader spirituel Sant Balbir Singh Seechewal. Cet homme âgé de 55 ans et maître spirituel d’une communauté sikhe appelée les Nirmal Sampurda a entrepris il y a 18 ans de dépolluer la rivière mythique dans laquelle le fondateur du sikhisme Guru Nanak avait reçu, après trois jours d’immersion, une inspiration divine lui exhortant d’aller diffuser le message de l’unicité du divin. Cette rivière était devenue moribonde à cause des déjections des usines, notamment du cuir, qui déversaient leurs déchets sur ses 160 km. Cette rivière sacrée pour les Sikhs était devenue si polluée que l’odeur dissuadait de s’en approcher. Sant Balbir Singh Seechwal a entièrement nettoyé la rivière après un travail titanesque qui a duré 5 ans avec l’aide de milliers de villageois et sans aucune subvention de l’état. Il a aménagé ses berges, et a restitué l’équilibre écologique originel. Il a également crée dans son village du Punjab Indien une école pour les pauvres, une université, une radio, éduqué les tous les villageois à la lecture du Livre Saint, créant un équilibre rare entre environnement, société et spiritualité.

Ecologie, spiritualité et citoyenneté
l'évenement auquel Laurence Lécuyer est invitée
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